Pour ne pas un jeûne d’Ephphatha – télécharger
Mon ami, il n’est pas rare d’entendre que le temps de carême doit être l’occasion d’un jeûne. Jeûner en ne mangeant pas trop. Jeûner en évitant des aliments calorifiques, parfois en ne consommant pas des choses agréables qui nous feraient plaisir. Et du coup, le jeûne est de l’ordre de la privation.
Autant se priver de ce qui n’est pas essentiel peut être utile pour mieux se concentrer sur ce qui est important, autant se priver sans réfléchir peut avoir des conséquences très négatives : on risque de se priver de choses importantes. Par exemple, en continuant avec la nourriture, le cerveau a besoin de sucre pour bien fonctionner. S’en priver sous toutes ses formes, c’est courir le risque de ne plus être en bonne forme. C’est aussi risquer de ne pas pouvoir profiter pleinement du temps de Pâques.
Aussi, Jésus précise que si tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes -que tu jeûnes. C’est dans l’évangile de Matthieu (6/17-18). Cela veut dire que la religion ne doit pas être une occasion de se morfondre ou de se mettre dans un état qui fera pitié. En effet, Jésus va jusqu’à dire qu’il ne faut pas prendre un air triste, comme les hypocrites, sinon la religion n’est plus qu’un spectacle, et un spectacle qui ne rend pas plus vivant ni plus joyeux.
Portons cela dans la prière.
Seigneur, de grâce, retiens-nous de faire de la spiritualité une manière d’attirer sur nous la pitié des autres. Ne nous emporte pas dans l’épreuve où nous nous complaisons parce qu’elle nous permet d’exister dans l’admiration des autres. Mais délivre-nous de tout ce qui fait du mal, car tu es le Dieu des vivants qui ramène à la vie ceux qui n’ont plus le goût de vivre. Ainsi, ne nous permets pas de jeûner de la vie que tu nous donnes.
Amen
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