Le pasteur Michel Freychet nous donne l’occasion d’une réflexion sur le sacré et sur le saint, dans le cadre de l’émission Échos protestants sur RCF.
La fonction désacralisante de la Bible qui n’est pas un livre sacré. La Bible nous aide à débusquer le sacré, ce qui est nommé « idole ». Sacraliser revient à rendre la vérité captive, ce qui est la source de l’idéologie. Selon Alphonse Maillot, le sacré est ce qui exige de l’humain un respect immédiat ou une exécration radicale. Cela ne laisse pas beaucoup de place à la pensée, au sens critique.
Le recherche du sacré provoque la tentation chez l’homme de créer des rituels pour s’attirer les bonnes grâces du divin : cela revient à vouloir maîtriser le divin, à l’enfermer dans des figures qui n’ont plus rien à voir avec la véritable puissance du divin. Cela revient à rechercher le pouvoir au lieu de viser l’autorité.
Contrairement au sacré, le saint n’est pas un état. C’est une dynamique semblable à une relation « Tu – Je ». Le saint, c’est Dieu qui appelle une personne, un peuple.
« La foi s’oppose radicalement à toute démarche religieuse ou idéologique qui cultive le sacré. »
Le signe biblique par excellence de désacralisation, c’est la déchirure du voile du temple lors de la mort de Jésus. Il n’y a plus de sacré réservé dans un coin du monde, pour une personne unique. Le monde entier est appelé à devenir saint, à être édifié à la hauteur de l’espérance de Dieu.
On peut s’interroger sur bien des aspects de la vie religieuse ou la vie courante. Les anges, sacré ou saint ? Les sacrements, sacré ou saint ? Le politique, l’argent, le racisme, la technique et les technologies. La nature, la laïcité, les fêtes religieuses.
Cher James j’ai plaisir à vous suivre et vous écouter mais là j’aurais aimé entendre un peu plus la voix de Michel Freychet.
Au delà de cette critique affectueuse il est intéressant de penser le sacré comme une « mise à part » , merci pour cette réflexion qui me fait cheminer….