Conférence de Céline Rohmer, maître de conférence en Nouveau Testament à la faculté de théologie protestante de Montpellier, lors de la semaine de Pâques (temple de la rue de Maguelone – Montpellier).
La plus ancienne mention de l’espérance, dans le Nouveau Testament, se trouve sous la plume de l’apôtre Paul, dans sa lettre aux Thessaloniciens. Il les exhorte à ne pas abandonner comme les autres qui n’ont pas d’espérance. Selon Paul, « nous avons une espérance ».
Martin Luther indiquera qu’en théologie, la foi sans l’espérance n’est rien car, dans le malheur, c’est l’espérance qui persévère.
Le terme grec elpis qu’emploie l’apôtre Paul, désigne l’attente, mais sans se focaliser sur l’objet de l’attente. Cette attente dit aussi une manière d’être, une attitude existentielle qui dit de quoi notre être est constitué. Le langage de l’espérance parle du présent et dit quelque chose du futur. Il ne s’agit pas de nier les souffrances présentes et d’offrir une consolation à bon marché. L’espérance rappelle que l’horizon est d’être associé à la gloire de Dieu. L’espérance n’est pas tant la chose attendue que la chosée donnée, par Dieu, qui ne peut nous être retirée.