Le pasteur Philippe Corbière

François Cros et Jacques Fargues ont préfacé la réédition de l’ouvrage de Philippe Corbière intitulé Viane, souvenirs d’une ville ruinée dans les Cahiers du Centre de Recherche du Patrimoine de Rieumontagné (Montagne du Tarn). Jacques Fargues nous fait part de leurs découvertes sur le pasteur qui était en poste à Montpellier il y a 150 ans.

Connaissant mes recherches sur les familles protestantes de Viane, mon cousin François (à l’époque maire d’Escroux et chargé du patrimoine de la Communauté des communes des Monts de Lacaune) m’avait demandé de venir à La Béguinié avec mon appareil photo pour découvrir le cimetière des Corbières. De Viane à Montpellier, Philippe Corbière méritait bien qu’on lui consacre un peu d’attention. En ces temps de confinement, où le magnifique programme de conférences et de concerts prévu à l’occasion du 150ème anniversaire de l’édification du Temple de Maguelone est en pause, le pasteur James Woody m’a proposé de ressortir l’article consacré à ce pasteur qui fut pour une large part à l’initiative et à la réalisation de Maguelone.

Philippe Corbière

 

Dans l’article initial, ne figurait pas le très beau portrait présenté ci-contre. C’est Monsieur Marc Pattus qui, ayant eu connaissance de notre article, l’a recherché auprès de la cousine de son père, arrière-petite-fille de Philippe Corbière et me l’a adressé. Je les en remercie chaleureusement et je suis très heureux d’avoir une belle occasion de diffuser ce portrait pris vraisemblablement lors de l’élection du pasteur Philippe Corbière à la présidence du Consistoire.

 

 

 

Passé la dernière métairie à la sortie de hameau de la Galinié (81530 Viane), un chemin de terre monte à flanc de colline pour se perdre dans des friches d’herbes folles et d’arbrisseaux. A quelques centaines de mètres de la route, on découvre, envahi par la végétation et ceint d’une barrière en fer forgé, un enclos avec un monument funéraire en pierre de taille d’environ deux mètres de hauteur, surmonté d’un vase de bronze et flanqué sur ses quatre faces de plaques de bronze ornées, dont les inscriptions en relief vont retenir notre attention (figures 1 et 2). La plaque exposée au sud, face au portail d’entrée de l’enclos, indique qu’il s’agit du cimetière de la famille Corbière de la Galinié.

Cimetière familial des Corbière

La présence de cimetières familiaux d’origine protestante (1), est fréquente dans la Montagne du Tarn, notamment dans les cantons de Lacaune Ici, on est frappé par l’importance du monument érigé sur une plateforme en pierre sèche à laquelle on accède par un grand escalier typique de la région (marches couvertes d’une dalle de schiste) et par la relative abondance des textes en relief sur les plaques de bronze (avec des versets bibliques tirés de l’Ancien et du Nouveau Testament, conformément aux traditions huguenotes).

La plaque dédiée « À nos chers parents qui reposent dans ces lieux » mentionne huit personnes de la famille Corbière (cf. l’arbre généalogique en Annexe) : Antoine Corbière (~1772-1826), père de Philippe et son épouse, Sarah Henriette née Rabaud (1779-1853) ; leur fils Frédéric, frère de Philippe, accompagné de sa femme, Anaïs née de Goudon (1804-1847) ; leur sœur célibataire, Amélie Corbière (1803-1865) ; Albert Corbière (1837-1871), fils de Frédéric et d’Anaïs, époux d’Élizabeth Marie née Billeter (1843-1932) dont la pierre tombale en granite est dressée de côté dans l’enclos ; Jacques Rabaud (1780-1861) frère de Sarah Henriette et enfin Jeanne Pauline Amélie Corbière (1863-1889) fille du neveu de Philippe, Jean-Marie (1833-). La famille a dû être particulièrement frappée par le décès de cette dernière en 1889, car la plaque, orientée vers l’ouest, est aussi dédiée à sa mémoire.

Du côté de son père Antoine, les racines de Philippe Corbière sont ancrées à la Galinié dans une famille de cultivateurs. En revanche, par sa mère, Sarah Henriette née Rabaud, il est lié aux grandes familles protestantes de Lacaune et de ses environs (de Cabrol, 1994 ; Pistre, 2010 a, b ; Sicard, 2010 a) (2). Son bisaïeul Jean-Jacques Rabaud (1695-1757) fut l’époux de Jeanne Pratlong de Lapoire (1695-17..) née à Lacaze (81125) et fille du juge Pierre Pratlong de Lapoire, sieur de Pianes (~1650-1717). De par son aïeule Madeleine Nayrac (1753-1829) il descend de la lignée des Nayrac de Gijounet (>1530) forgerons, maîtres-arquebusiers puis négociants. Par ailleurs, on notera que le mariage du frère de Philippe, Jean-Baptiste avec Anaïs, lie les Corbière à la famille des Goudon de Senaux, très impliquée dans le parti huguenot et alliée aux Beyne de Raissac (mariage de Jean de Goudon avec Jane de Beyne « en l’église réformée de Jésus-Christ dans le château d’Escroux » le 14 juillet 1591) et aux Durand de Bonne de Sénégas (mariage de Jean-François de Goudon avec Marie Françoise Durand en 1740) (de Cabrol, 1994).

Philippe Corbière se marie le 22 mai 1841 à Montpellier avec Adeline, Isabelle, Pauline Michel (1818-1842) originaire de cette ville. Quatre ans après le décès de celle-ci, il épouse le 24 octobre 1846 à Briatexte (81390) en secondes noces, Clarisse, Aline d’Alquier de Montalivet, originaire de Lacaune, dont la mère, Jeanne Alexandrine Cambon (1776-18..) est elle-même fille d’Antoine David Cambon (1734-1805), seigneur de Cambiès, capitaine au long cours de la marine marchande (sur les navires de l’armateur bordelais François Bonnafé d’origine protestante lacaunaise) et d’Henriette Calmels de Basse Vergne (1751-1833). Philippe et son épouse, Clarisse, auront trois enfants : Joseph, Lucien (1849-) qui sera lui aussi pasteur, Alfred, « Eugène » (1853-), qui deviendra manufacturier et Eugénie (<1862).

Les deux autres plaques de bronze concernent exclusivement Philippe Corbière. La plaque orientée vers l’est présente l’épitaphe suivante : « A la mémoire de Philippe Corbière, né à la Galinié le 23 octobre 1807, pasteur à Mérindol (1833-1840), puis à Montpellier (1840-1890), décédé à Montpellier le 28 avril 1890 et inhumé dans cette ville.

Chevalier de la Légion d’honneur en 1829, officier d’Académie, président du Consistoire et du Conseil presbytéral de Montpellier (3) pendant 30 ans, aumônier de Lycée et des Ecoles Normales de cette ville, membre de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier (4) et de L’Académie héraldique et généalogique de Pise (Italie), Auteur de poésies d’instructions religieuses, de l’Histoire de l’Église réformée de Montpellier, sermons, mémoires, traductions (etc.), études historiques sur Lacaze – Viane (etc.) ». La dernière plaque présente trois extraits de poésies de Philippe Corbière avec notamment le texte suivant :

« Le soleil qui finit son cours
Annonce une aurore nouvelle,
Ainsi le temps de nos jours,
Présage d’une vie éternelle ».

Tombe du pasteur Philippe Corbière au cimetière protestant de Montpellier

La tombe où a été inhumé le pasteur Philippe Corbière se trouve dans le cimetière protestant de Montpellier (section C). Elle a été dressée en son hommage par la communauté réformée. La dépouille mortelle de Clarisse, Aline d’Alquier de Montalivet, a été placée aux côtés de son défunt époux le 28 avril 1894.

Le pasteur Philippe Corbière apparaît déjà comme une grande figure du protestantisme languedocien, qui mérite que l’on s’attarde sur quelques aspects de son œuvre en dégageant en quoi cet homme de conviction, profondément attaché à ses racines montagnoles et huguenotes fut aussi un érudit et un homme d’action.

Philippe Corbière arrive à Montpellier en 1840 à l’âge de 33 ans, alors que la ville est en pleine modernisation (rénovation urbaine du Second Empire) sous l’impulsion de son maire protestant, Jules Pagézy (1802-1882) par ailleurs, membre influent du conseil presbytéral de l’Église Réformée de Montpellier. L’ouverture de la rue Maguelone, axe stratégique destiné à relier la place de la Comédie, centre de la ville bourgeoise, avec la gare du chemin de fer va prendre une vingtaine d’années (1843-1862), le temps pour la communauté protestante de saisir cette opportunité pour construire son nouveau lieu de culte. Valdo Pellegrin (2009) dans son excellent ouvrage intitulé « Montpellier la Protestante », souligne qu’après un XVIIIe siècle très difficile, « l’édification d’un temple est pour la communauté protestante de Montpellier source de fierté et de confiance en l’avenir ». C’est sous la présidence du pasteur Philippe Corbière que le conseil presbytéral décide le 7 avril 1862 la construction du nouveau temple rue Maguelone. L’édifice de style romano-byzantin, construit de 1867 à 1870, est un repère important de l’architecture protestante languedocienne du XIXe siècle (Fig. 4) se démarquant du style néogothique choisi pour les églises catholiques montpelliéraines, Sainte-Anne (1866-1869) et Saint-Roch (1860-1867) ou des constructions à ossature métallique telles que les halles de Castellane (1859). Le temple, sera inauguré le 17 mars 1870 en présence des plus hautes autorités locales et régionales et de l’ensemble des pasteurs et membres des conseils du consistoire (Pellegrin, 2009).

Temple rue de Maguelone – Montpellier

Si le XIXe siècle est le temps de la reconnaissance des protestants au sein de la communauté nationale, c’est aussi une période de débats doctrinaux de fond entre réformés. Très schématiquement, à partir des années 1850, on voit s’affronter un courant dit « libéral », qui privilégie une lecture (exégèse) « historico-critique » de la Bible et met l’accent sur le triptyque religion-éthique-société et un courant qualifié d’« orthodoxe » ou « évangélique », qui prend les textes bibliques à la lettre et met en avant la foi individuelle et la conversion personnelle (Encrevé, 1992). L’Église réformée de Montpellier n’échappe pas à ces débats et, comme le souligne Valdo Pellegrin (2009), le pasteur Philippe Corbière, « libéral modéré », « s’efforce de maintenir un modus vivendi entre les deux tendances ». En dépit de son implication face aux plus radicaux des deux bords, en 1873, soit trois ans après l’édification du temple de Maguelone, la scission sera consommée avec la création par les « évangéliques » de l’Église Réformée Indépendante de Montpellier. Dans la Montagne du Tarn à la même époque, la communauté protestante de Viane sera elle aussi bouleversée par les mouvements du « Réveil évangélique », qui aboutira à la création de l’Église Libre puis à celle de l’Église Adventiste du septième jour (Combes, 1979). Rappelons qu’aujourd’hui, Viane est encore la commune de la Montagne qui se distingue par ses quatre Eglises, en comptant l’Église catholique.

Il convient maintenant de considérer l’homme à travers ses écrits. En fait, la personnalité de Philippe Corbière apparaît très clairement dans son travail d’érudit et d’auteur d’articles et de livres sur l’histoire locale et régionale dans un contexte très marqué par la Réforme et les querelles religieuses.

Histoire de l’Eglise réformée de Montpellier, par Philippe Corbière

En 1862, dans la Revue de Toulouse et du midi de la France (revue des sociétés savantes liées à l’Académie impériale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse) Louis Mandon développe une analyse critique du livre de Philippe Corbière intitulé « Histoire de l’Église Réformée de Montpellier depuis son origine jusqu’à nos jours (avec de nombreuses pièces inédites sur le Languedoc, les Cévennes et le Vivarais) » (publié en 1861, Fig.5). Mandon y relève plusieurs traits que l’on peut considérer comme des constantes dans toute l’œuvre de Philippe Corbière : une très grande exigence sur les sources, avec un souci constant de s’appuyer sur des documents originaux en joignant moult pièces justificatives, une capacité à relier habilement son récit à l’histoire générale, et « une loyauté sévère ». Ainsi, pour écrire ce livre, Philippe Corbière va effectuer de minutieuses recherches en consultant, entre autres : procès-verbaux des synodes réformés, dépôts de l’hôpital général et de la mairie de Montpellier, divers ouvrages inédits, des anciennes publications locales, et des archives de l’ancienne intendance du Languedoc. Mandon conclut son analyse en écrivant que « c’est dans ses recherches que consiste le mérite réel de son livre et son importance exceptionnelle ». Homme de conviction, mais homme juste, Philippe Corbière dans l’épigraphe de son livre écrit : « J’ai vu le bien, j’ai vu le mal, je ne pouvais écrire avec indifférence, j’ai voulu écrire avec impartialité ». Rappelons que le souvenir des décennies sombres est encore présent dans les esprits, les protestants n’ont retrouvé leurs droits de citoyens « comme les autres » que depuis un demi-siècle au moment où Philippe Corbière écrit son manuscrit.

Un second ouvrage retient notre attention, paru en 1882 et intitulé « Viane, souvenirs d’une ville ruinée », il porte sur l’histoire locale de la commune d’origine des Corbière, considérée comme le principal centre de la communauté protestante des Monts de Lacaune (Combes, 1979 ; Roubeau-Bascoul, 1986 ; Congnard, 2008). Philippe Corbière (1882) rapporte ainsi que le prince de Condé installé avec l’armée royale à Escroux, adressait au cardinal de Richelieu un rapport dans lequel il qualifiait la place de Viane de « Rochelle des Montagnes ». Du cartulaire du XIVe siècle aux actes collationnés au XVe siècle, puis aux faits de guerre du duc de Rohan retranché dans la place forte protestante de Viane face à l’armée royale conduite par le maréchal de Thémines en personne, jusqu’aux « Assemblées du Désert » (5), Philippe Corbière relate avec précision le destin du comté de Viane depuis 1278 jusqu’en 1741. Dans la première partie, l’auteur y rapporte au bas des pages l’essentiel des textes originaux en langue romane correspondants.

Philippe Corbière s’est aussi impliqué dans la traduction du livre « Histoire de la colonie française en Prusse » écrit en allemand par C. Reyer, professeur à l’Hospice français de Berlin et paru dans sa version française en 1855. L’intérêt de l’ouvrage est de donner à mieux comprendre la migration des tenants de la « Religion Prétendue Réformée » (6) vers les pays du « Refuge » (7) (Sicard, 2010 b) et les conditions de leur installation en Prusse. Dans la préface de l’édition française, Philippe Corbière fait part au lecteur de ses scrupules : « Un mot de notre traduction. Nous aurions voulu la faire exacte et française ; nous avons poursuivi la fidélité et la clarté. Jusqu’à quel point avons-nous réussi ? Nous ne pouvons prévaloir que de l’intention ».

En guise de conclusion sur cette pérégrination qui nous a conduits du monument de la Galinié à la tombe de Philippe Corbière dans le cimetière protestant de Montpellier, nous reprendrons les mots de son contemporain Louis Mandon, (Dr ès lettres, membre de l’Académie des sciences et lettres de Montpellier de 1861 à 1900) qui voit en Philippe Corbière, non seulement un érudit d’une grande rigueur, mais aussi un « caractère noble et conciliant, si justement estimé de tous ceux qui le connaissent ».

Notes

(1) Du temps précédant la révocation de l’édit de Nantes (1685) jusqu’à l’édit de Tolérance de 1787, les protestants n’avaient pas le droit d’être enterrés dans les cimetières catholiques, terres d’Église. Dans les villages, hameaux et métairies à dominante protestante, les morts étaient inhumés dans des cimetières familiaux avec des pierres tombales d’abord sans noms (pour éviter ce qui était considéré comme un « culte des morts ») puis avec mention du nom du défunt accompagnée d’un verset biblique. D’une manière générale ces tombes restent austères.

(2) Sources généalogiques :

  • Sites des Archives départementales du Tarn et de l’Hérault avec les Registres de l’état civil (>1792) et les Registres paroissiaux catholiques et protestants (<1793) ;
  • Site « huguenotsinfo.free.fr »
  • Site de la Société de l’Histoire du Protestantisme français avec Les Cahiers en ligne
  • Site de Marc Pattus « Johanna & Olivier » sur Planète Généalogie
  • Site de Monique Viguier sur Geneanet.
    On notera que les prénoms usuels mentionnés sur le monument des Corbière ne respectent pas l’ordre des prénoms tels qu’ils figurent dans les Registres de l’état civil. Par exemple, le frère de Philippe Corbière apparaît sous le prénom de Frédéric, alors qu’il est prénommé Jean-Baptiste, Paul, Frédéric dans son acte de naissance consigné dans le registre de la commune de Viane le 30 mai 1806.

(3) A partir de 1852, le pasteur Philippe Corbière est à la fois président du conseil presbytéral de l’Église Réformée de Montpellier et président du Consistoire qui comprend, outre l’église de Montpellier, celles de Mauguio, Pignan, Cournonterral, Cournonsec, Villeveyrac et Sète.

(4) Philippe Corbière a été membre de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier (créée en 1848), il y a occupé le siège V de la section Lettres de 1864 à 1890.

(5) Les assemblées du Désert se sont tenues clandestinement après la révocation de l’édit de Nantes (1685) et jusqu’à l’édit de Tolérance (1787). Au cours de ces rassemblements, les protestants célébraient leur culte sous la présidence d’un pasteur ou d’un prédicant dans des endroits discrets. On procédait aux baptêmes et à la bénédiction des mariages (contractés devant des notaires sympathisants). L’abbé André Maynadier donne un bon aperçu de ces assemblées dans les bois et les métairies isolées à partir des archives des dénonciations et des interrogatoires des prisonniers arrêtés lors de ces rassemblements à La Capelle d’Escroux, dans les consulats de Berlats et de Gijounet, ou sur la Terre de Viane (au Bez, à Roucayran et à Montgros) entre autres.

(6) L’édit de Nantes est adressé à « ceux de la Religion Prétendue Réformée » (RPR), c’est-à-dire les protestants. Cette expression est utilisée dans les textes administratifs, le pouvoir considérant que la véritable réforme est celle qui a été mise en chantier par l’Eglise catholique romaine au concile de Trente (1545-1563). Toutefois, le « peuple catholique » désigne les protestants sous les termes injurieux à l’époque de « huguenots » ou de « parpaillots », ces derniers utilisant le qualificatif tout aussi méprisant de « papistes » à l’égard des catholiques.

(7) A la suite de la révocation de l’édit de Nantes en 1685, des huguenots français choisissent l’exil afin d’échapper aux persécutions. Ce mouvement d’émigration se porte vers les pays protestants d’Europe, principalement vers l’Angleterre, Genève et les Cantons suisses, les Provinces Unies (Hollande), le Danemark et les États allemands protestants. En dépit de l’interdiction faite par édit royal de quitter le royaume sans raison explicite, sous peine de mort ou de galère, nombreux seront les protestants de la Montagne à s’exiler pour cause de religion (voir l’article de Marc Sicard, 2010 b).

Bibliographie

Combes, J.D. 1979. Les protestants du consistoire de Lacaune-Viane au XIXème siècle. Mémoire de Maîtrise, Université Paul Valéry, Montpellier. 167 p.

Congnard, G. Histoires de Sénégades & Viane pendant les guerres de religion. Centre de Recherches du Patrimoine de Rieumontagné, Ed., 35 p.

Corbière, P. 1850. De la réorganisation de la société par le rétablissement des idées morales. Cherbuliez, J., Ed., Paris. 261 p.

Corbière, P. 1861. Histoire de l’Église Réformée de Montpellier depuis son origine jusqu’à nos jours avec de nombreuses pièces inédites sur le Languedoc, les Cévennes et le Vivarais. Boehm et fils, Ed., Montpellier. 610 p.

Corbière, P. 1882. Viane, souvenirs d’une ville ruinée. Clouet, C., Ed., Montpellier & Delahaye, A. et Lecrosnier, E., Ed., Paris. 119 p.

De Cabrol, J.J. 1994. La Maison de Goudon. Société de l’Histoire du Protestantisme français Ed., Paris, Les Cahiers, 46, 68-76.

Encrevé, A. 1992. Le XIXe siècle (1805-1905). In La France Protestante, Histoire et lieux de mémoire. Chaleil, M., Ed., Montpellier. 115-144.

Mandon, L. 1862. Bibliographie. 1. – Histoire de l’Église Réformée de Montpellier depuis son origine jusqu’à nos jours, par M. Philippe Corbière. Revue de Toulouse et du midi de la France, 15, 162-166.

Maynadier, A. 2010. Le Prédicant Jean Corbière « La Picardié ». Les toutes premières Assemblées du Désert dans le Haut Pays Castrais 1688-1689. Centre de Recherches du Patrimoine de Rieumontagné, Ed. 180 p.

Pellegrin, V. 2009. Montpellier la protestante. Nouvelles Presses du Languedoc, Ed., Sète. 227 p.

Pistre, R. 2010 a. Le passage en 1786 du capucin Venance pour la quête du blé dans notre région et la découverte de la bonne société lacaunaise d’alors. In La mémoire des Monts de Lacaune en Haut Languedoc, CRPR Ed., Cahiers de Rieumontagné, 64, 49-56.

Pistre, R. 2010 b. François Bonnafé, un Lacaunais devenu grand amateur bordelais. In La mémoire des Monts de Lacaune en Haut Languedoc, CRPR Ed., Cahiers de Rieumontagné, 64, 57-62.

Reyer, C. 1856. Histoire de la colonie française en Prusse. Traduit de l’allemand par Philippe Corbière, pasteur. Cherbuliez, J., Ed., Paris. 372 p.

Sicard, M. 2010 a. La communauté protestante de Lacaune à la veille de la Révolution (1788). In La mémoire des Monts de Lacaune en Haut Languedoc, CRPR Ed., Cahiers de Rieumontagné, 65, 75-84.

Sicard, M. 2010 b. « Les réfugiés du haut-pays castrais » par Paul Rey-Lescure, alias Géraud Dumons. In La mémoire des Monts de Lacaune en Haut Languedoc, CRPR Ed., Cahiers de Rieumontagné, 64, 63-70.

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