un podcast de l’Église protestante unie de Montpellier et alentours diffusé sur FMPlus
Mon ami, le temps de l’Avent est l’occasion de se préparer à l’accueil de ce que Dieu fait advenir dans notre vie. L’Avent, c’est l’advenue de la vie divine dans notre histoire. Alors on se dit que c’est une bonne nouvelle, très positive, qui ne va produire que du bonheur. Mais la présence de Dieu, ce n’est pas que de la douceur. C’est aussi de la vérité. Et, parfois, la vérité fait mal ; elle fait grincer des dents, mais elle est nécessaire pour distinguer ce qui fait advenir le bonheur et ce qui fait advenir le malheur, la malédiction.
C’est pour cela que le prophète Ésaïe reçoit un avertissement que nous pouvons lire au chapitre 5 du livre d’Ésaïe, à partir du verset 20. Il est écrit ceci : « Malheur à ceux qui appelle le mal bien, et le bien… mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur et la douceur en amertume ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux et qui se considèrent intelligents. »
Cet avertissement n’est pas très tendre, mais c’est aussi cela l’esprit de l’Avent : faire preuve de discernement afin de ne pas prendre des vessies pour des lanternes, ou de prendre pour un messie celui qui se gonfle d’orgueil et qui va tromper son monde. Pour nous ouvrir à l’esprit de discernement nécessaire, recueillons-nous dans la prière.
Seigneur Dieu, secoue-moi, réveille-moi, quand mon esprit critique s’endort et que je ne suis plus capable de distinguer ta lumière des ténèbres, quand je ne suis plus capable de distinguer ce qui brille, ce qui est porteur de lumière comme Lucifer, de ce qui éclaire, de ce qui fait reculer l’obscurantisme. Seigneur Dieu, rends-moi intelligent en ouvrant mon esprit à d’autres voix que la mienne, à d’autres sagesses que la mienne.
Amen