Relever la cabane chancelante

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Amos 9/5-15
5 Le Seigneur, l’Éternel des armées, touche la terre, et elle tremble, Et tous ses habitants sont dans le deuil; Elle monte tout entière comme le fleuve, Et elle s’affaisse comme le fleuve d’Égypte. 6 Il a bâti sa demeure dans les cieux, Et fondé sa voûte sur la terre; Il appelle les eaux de la mer, Et les répand à la surface de la terre: L’Éternel est son nom. 7 N’êtes-vous pas pour moi comme les enfants des Éthiopiens, Enfants d’Israël ? dit l’Éternel. N’ai-je pas fait sortir Israël du pays d’Égypte, Comme les Philistins de Caphtor et les Syriens de Kir ? 8 Voici, le Seigneur, l’Éternel, a les yeux sur le royaume coupable. Je le détruirai de dessus la face de la terre; Toutefois je ne détruirai pas entièrement la maison de Jacob, Dit l’Éternel. 9 Car voici, je donnerai mes ordres, Et je secouerai la maison d’Israël parmi toutes les nations, Comme on secoue avec le crible, Sans qu’il tombe à terre un seul grain. 10 Tous les pécheurs de mon peuple mourront par l’épée, Ceux qui disent: Le malheur n’approchera pas, ne nous atteindra pas. 11 En ce temps -là, je relèverai de sa chute la maison de David, J’en réparerai les brèches, j’en redresserai les ruines, Et je la rebâtirai comme elle était autrefois, 12 Afin qu’ils possèdent le reste d’Édom et toutes les nations Sur lesquelles mon nom a été invoqué, Dit l’Éternel, qui accomplira ces choses. 13 Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où le laboureur suivra de près le moissonneur, Et celui qui foule le raisin celui qui répand la semence, Où le moût ruissellera des montagnes Et coulera de toutes les collines. 14 Je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël; Ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, Ils planteront des vignes et en boiront le vin, Ils établiront des jardins et en mangeront les fruits. 15 Je les planterai dans leur pays, Et ils ne seront plus arrachés du pays que je leur ai donné, Dit L’Éternel, ton Dieu.

Chers frères et sœurs, contre toute attente il y a encore trois mois, nous voici au point où nous constatons que les misères naturelles sont finalement plus faciles à surmonter que les misères sociales. Notre société française a réussi à faire face, rapidement, à la pandémie due au coronavirus, elle semble autrement plus désemparée pour faire face à la succession de crises qui surgissent en Occident.

Après la crise majeure qui a arrêté tout le monde dans son élan, voici le temps des crises où beaucoup reprennent leur élan dans des sens qui sont en train de déchirer la société. Ce phénomène n’a rien de nouveau. Après chaque crise majeure qui les ont tétanisées, les sociétés ont toujours connu des soubresauts de division des uns contre les autres avec, comme point commun, la tyrannie de la pureté. Après la première guerre mondiale ce fut la montée des fascismes et la tyrannie de la pureté raciale. Après la seconde guerre mondiale ce fut la montée du McCartysme et la tyrannie de la pureté idéologique. Après le choc pétrolier ce fut la montée de la xénophobie avec la tyrannie de la pureté de souche. Aujourd’hui il y a des élans pour purifier la mémoire collective, notre histoire, de ce qui a trait d’une manière ou d’une autre au colonialisme sous couvert de chasse au racisme. Viendra le jour où nous parlerons peut-être de la tyrannie de la pureté morale.

Il en fut de même pour le peuple hébreu après les catastrophes de la défaite du Royaume du Nord en 722 et de l’exil de sa population, puis de la défaite du Royaume du Sud, en 587 et de l’exil de sa population. Ces chocs furent suffisamment forts pour que des gens se mettent à écrire et réécrire les textes bibliques pour garder la mémoire de ce qui s’était passé, pour essayer d’en tirer les leçons à offrir aux générations suivantes, et à nous-mêmes. Les suites de ces catastrophes furent également marquées par la tyrannie de la pureté, une sorte d’hygiénisme de la pensée, la traque du divergeant et du fautif qui ne l’était plus forcément. Et on se mit à interdire les mariages mixtes. À chaque fois il y avait besoin d’expier et, pour cela, de trouver des victimes sacrificielles. Il fallait expier le fait d’être encore là, d’être survivants d’une catastrophe. Et il fallait retrouver l’unité d’une société qui avait été fragmentée, tiraillée entre plusieurs options possibles. Refaire l’unité du peuple sur le dos d’un bouc émissaire, voilà la grande affaire de toutes ces époques qui ont succédé à des catastrophes de grande ampleur. Voilà ce dont nous avons aussi la trace dans les textes bibliques, notamment à l’époque d’Esdras et Néhémie.

Mais nos rédacteurs bibliques ont proposé une alternative à la solution du bouc émissaire qui fait des victimes. Les théologiens de l’époque ont développé une pensée alternative dont nous trouvons un écho dans ce passage du livre d’Amos, un prophète qui a exercé sa vocation au VIIIème siècle, au moment de la défaite du Royaume du Nord, et dont les actes et les paroles ont été complétées après la chute du Royaume du Sud, au VIème siècle. Ce travail d’écriture et de réécriture, loin de fragiliser le texte biblique, donne aux textes bibliques une épaisseur de sens inestimable : ce travail de réinterprétation est de nature scientifique qui consiste à établir un dialogue incessant entre les convictions et les réalités auxquelles nous sommes affrontés. Et le passage que nous avons relu ce matin aborde beaucoup des questions qui nous ont préoccupés durant le confinement et qui nous taraudent aujourd’hui : Dieu détruit-il ? Est-il derrière les événements de notre histoire ? Un salut, une restauration sont-elles possible ? Quel pourrait être le monde d’après ? Le monde va-t-il se défaire ?

Tout cela est assumé par notre texte qui ne propose ni programme politique, ni plan quinquennal, ni changement de régime. Tout cela est assumé par notre texte qui ne nous dit pas que faire, mais qui être. L’alternative est la suivante : au lieu de se diviser sur ce qu’il faut faire, réunissons-nous sur ce que nous pouvons être. Au lieu de faire une compétition sur les mesures à prendre ou à rejeter, coopérons sur l’identité que nous pouvons faire émerger. Oui, il y a à faire, mais il y a d’abord à être ! Notre première tâche est de retrouver le chemin de l’être : non pas de l’être au sens de l’état (je suis une table, je suis une poule) qui serait une identité figée, ghettoïsée, mais de l’être en devenir, cette commune espérance que la Bible nomme Yhwh, ce qui fait advenir parce que ce terme hébreu est crée à partir du verbe HYH qui signifie advenir, porter à l’existence.

  1. Le chemin de Yhwh

Vous me direz qu’il est un peu ridicule de propose aujourd’hui, à la société montpelliéraine par exemple, de chercher le chemin de Yhwh : autant cela peut être audible dans un temple, autant une fois que nous sommes dans la rue, dans le tramway, nous risquons surtout de passer pour un illuminé. Alors interprétons ce que signifie le chemin de Yhwh. Commençons par essayer de comprendre ce que peut être le chemin de l’être. Cela pourrait semble bien naïf de penser qu’il suffise de dire qu’il faut se tourner vers Dieu pour que tout s’arrange et que la concorde prenne le pas sur les divisions. Cela peut sembler acceptable dans le cadre d’un culte, mais qu’est-ce que cela peut bien signifier une fois que nous sommes sortis du temple ?

Repartons du verset 7 où l’oracle de l’Éternel exprime ceci : « N’êtes-vous pas pour moi comme les fils des Éthiopiens, Fils d’Israël ? N’ai-je pas fait sortir Israël du pays d’Égypte, comme les Philistins de Kaphtor et les Syriens de Qir ? » Au pied de la lettre, cet oracle dit que Dieu est un personnage qui a libéré plusieurs peuples qui étaient réduits en esclavage. Et cela enseignait déjà quelque chose aux Israélites de l’époque d’Esdras et Néhémie, qui cherchaient la pureté ethnique, qui voulaient établir l’isolationnisme pour préserver l’identité et la réalité de leur peuple : cela nous enseigne que tous, Éthiopiens, Philistins, Israélites, partagent la même condition que les autres ; ils sont au bénéfice de la même grâce venant de l’Éternel ; l’Éternel a donc une dimension universelle qui nous met en relation d’égalité les uns et les autres – même les Philistins, des ennemis héréditaires. La grande vérité qui émerge de la première lecture, c’est que notre identité particulière est transcendée par cette dimension universelle que la Bible nomme Yhwh et que notre traduction rend par l’Éternel.

Ce qui me frappe, c’est qu’il y a encore quelques semaines, nous étions bien tous conscients de cela. Nous étions bien tous conscients de partager la même condition, la même fragilité, la même vulnérabilité face au coronavirus. Nous étions traversés par les mêmes peurs, les mêmes inquiétudes, qui traduisaient en creux, en négatif, la même espérance – ce désir de ne pas être malade, ce désir de ne pas mourir, ce désir de ne pas perdre un être cher, qui traduisait en creux le désir de vivre, non pas sur le dos des autres, mais en compagnie de cet autre semblable, lui-même extrêmement vulnérable. Nous étions conscients de partager une même condition ; nous étions conscients qu’il y avait un caractère universel à notre humanité, à la manière de ce que dit ce texte. Mais ce texte va plus loin lorsqu’il y a cette phrase un peu pénible pour nos oreilles protestantes, peut-être un peu libérales : Dieu qui porte son regard sur le peuple coupable. Il y a là une vérité qu’il ne faut pas esquiver car elle est fondamentale dans la construction de l’identité humaine, ce qu’on appelle l’anthropologie.

Nous sommes des êtres vulnérables – nous sommes des êtres pécheurs. Le péché est là, dans notre incapacité à faire exactement ce que notre vocation nous appelle à faire. C’est cela que les textes bibliques, notamment le prophète Amos, nous invitent à ne pas oublier, à ne pas effacer, notamment lorsque nous avons la tentation d’exercer un travail de purification des mémoires, un travail de recherche de pureté morale- lorsque nous voulons éliminer ce qui est défaillant, ce qui est divergeant, ce qui n’est pas dans la norme de l’idéologie du moment. Nous sommes toutes et tous pécheurs ; nous avons toutes et tous des choses à nous reprocher ; nous sommes toutes et tous des choses dont nous ne sommes pas très fiers ; et nous sommes aussi toutes et tous pardonnés ; nous sommes toutes et tous au bénéfice de cette grâce de l’Éternel, inscrite dans ce texte dont je vais encore vous parler.

Allons plus loin dans l’interprétation de ce verset 7, l’oracle qui ne peut pas satisfaire les non-croyants à ce seul niveau de lecture, parce que dès qu’on dit Dieu les oreilles se ferment et le cerveau est déconnecté. Et prenons cela comme un défi à relever qui nous évitera d’employer les formules religieuses qui servent souvent de cache-sexe à une pensée qui n’a pas du tout été élaborée. Reprenons ce que symbolise Yhwh, l’Éternel, dans la Bible et ce passage biblique. Yhwh, c’est ce qui crée le monde en donnant une place et une fonction à chaque élément de notre monde et, par la suite, dans le livre de l’Exode, Yhwh c’est ce qui libère les êtres de tout ce qui les déshumanise, de tout ce qui les rend esclaves et de tout ce qui les empêche d’être libre, d’être des hommes et des femmes libres d’exister au sein de cette création, au sein d’une histoire qui a le sens du bien être.

Laissons de côté les Églises, les cultes, les catéchismes, les repas paroissiaux et n’ayons d’yeux que pour l’Éternel. Faisons abstraction de tout ce que la religion a pu produire pour sensibiliser les hommes à ce que Dieu signifie dans notre existence. Concentrons-nous sur les données bibliques. Nous avons Dieu qui crée et qui libère, d’une manière universelle. Dieu, dont le nom propre signifie « advenir », est la manière que les rédacteurs bibliques ont employée pour exprimer cette vérité fondamentale : Chaque être humain bénéficie, au même titre que les autres, de cette puissance de création et de libération à l’œuvre dans le monde. Nul ne saurait être privé d’une partie de cette grâce qui consiste à avoir sa place dans le monde et à pouvoir exercer ses talents en toute liberté. Voilà le chemin de Yhwh que nous devons révéler à nos contemporains ce qui, traduit de façon aussi compréhensible que possible, consiste à trouver les moyens que personne ne soit exclue de notre société et que tout le monde puisse développer son esprit d’entreprise et puisse apporter sa contribution.

Alors oui, l’Éternel peut toucher la terre de telle sorte qu’elle s’effondre au sens où il y a à notre disposition tout ce qu’il faut pour intervenir dans la marche du monde. Dieu, en tant que ce qui crée et ce qui libère dans le monde, est à notre disposition pour intervenir partout où il y a des situations à changer. Dieu n’est pas ce qui garde les choses en l’état – ce n’est pas le grand conservateur du monde. Dieu n’est pas ce qui maintient le monde dans une phase neutre. Dieu, c’est ce qui fait advenir la possibilité de rendre le monde plus vivable, quitte à mettre fin à des situations d’injustice ; Dieu c’est ce qui fait advenir des degrés supérieurs de liberté lorsque nous pensons être allés au bout de notre histoire, quitte à mettre fin à des régimes d’oppression. Dieu, c’est l’être, non pas au sens d’un être particulier doté de superbes pouvoir, Dieu c’est la source de l’être, ce qui nous autorise à être, ce qui nous rend capables d’être humains – c’est l’être qui advient au monde.

Et lorsque, plus loin, il est donc dit que l’Éternel a les yeux sur le royaume coupable, qu’il le détruira de la surface de la terre, mais ne l’exterminera pas pour autant, c’est une manière de dire que l’être n’a jamais dit son dernier mot, que la puissance de vie n’a jamais dit son dernier mot. Même lorsque nous nous sentons accablés et résignés, lorsque nous sommes usés de lutter pour la vie, ce texte nous dit qu’il y a toujours cette puissance de vie, l’être, disponible pour relancer l’histoire. Il est encore possible de secouer les situations, il est possible de secouer les institutions, de secouer les individus, pour les débarrasser de leurs turpitudes, pour leur permettre d’être, véritablement.

  1. Ordonnancement

Retrouver le chemin de Yhwh, de l’Éternel, c’est retrouver le chemin de l’être, de cette identité à travailler pour qu’elle puisse s’épanouir et guider tout le reste. Le chemin du fondement de l’être nous mène vers notre identité qui n’est pas figée par le passé, qui n’est pas un statut définitif, qui n’est pas statufiée. Vient alors le deuxième moment de cette alternative d’après crise que propose notre texte biblique. C’est le temps de l’action, de l’action qui ne peut pas faire l’économie du travail préalable sur l’identité. Car nous ne pouvons rien faire tant que nous ne sommes pas, tant que nous ne savons pas qui nous sommes, tant que nous n’avons pas adopté notre identité, tant que nous ne sommes pas devenus une âme tendue vers cet idéal de vie que la Bible nomme Dieu, qui est de créer et de libérer.

Tant que nous ne savons pas qui nous sommes, nous ne pouvons pas agir pour, nous ne pouvons agir qu’en opposition, à la manière des jeunes gens qui se cherchent et, en se cherchant, s’opposent à leurs parents et si leurs parents ne font pas face, s’opposent à leurs enseignants, et si leurs enseignants ne font pas face, s’opposent aux forces de l’ordre, et si les forces de l’ordre ne font pas face, s’opposent à la société puis à eux-mêmes, en retournant cette quête de soi contre eux-mêmes quand il n’y a plus de vis-à-vis qui assume ses responsabilités. Tant que nous ne savons pas qui nous sommes nos actions sont destructrices, car la seule chose que nous savons c’est ce que nous ne voulons pas or, ce que nous ne voulons pas, nous le détruisons.

C’est lorsque nous avons emprunté un chemin de l’Éternel et que notre identité s’est révélée, que nous savons qui nous sommes et, par conséquent, ce que nous pouvons faire. C’est cela le geste créateur de Dieu en Genèse 1, et c’est le geste créateur dont nous avons tous besoin à chaque génération, savoir qui nous sommes pour savoir quelle est notre place dans la société et pour savoir comment interagir avec les autres. Voilà ce que nous pouvons faire aujourd’hui encore : offrir les paroles qui permettent de sortir du chaos : on ne sort pas du chaos par une force supérieure au chaos. On sort du chaos par des paroles qui donnent sens au chaos, qui mettent de l’ordre dans le chaos, qui l’ordonnent. Ce sont ces paroles qui disent : « tu un as une place et tu as une fonction, un rôle à jouer ». Genèse 1 ne dit pas autre chose. C’est un travail profondément social qui n’est pas réservé aux professionnels du champ social. Notre première responsabilité chrétienne et citoyenne est d’être responsable : répondre à cette quête du sens, ce que nous appelons le chemin de l’Éternel. Si nous ne savons pas qui nous sommes, nous ne savons pas que nous sommes peut-être le moissonneur et du coup nous risquons de prendre la place du laboureur ; même chose pour le semeur etc. Il y a là une métaphore filée qui exprime le lien entre la quête de l’être qui conduit à la découverte de notre identité et une vie fructueuse, qui a besoin d’un ordonnancement. Cet ordonnancement permet de relever la cabane chancelante, ce qui est autrement plus intéressant que de vouloir casser la baraque ou faire dégringoler le mobilier urbain. Plus difficile, cela demande plus d’intelligence, de coopérations, d’énergie, mais c’est aussi plus intéressant, car cela consiste à réparer les brèches, rebâtir ce qui a été dévasté, de manière à pouvoir habiter, à pouvoir se tenir ensemble, pouvoir planter des vignes, en boire le vin, créer des jardins et en manger les fruits, autrement dit vivre.

Plutôt que d’opter pour de nouvelles formes d’épuration qui ont toujours succédé aux crises majeures, ce passage d’Amos nous encourage à repenser notre identité pour trouver une manière d’être fidèle à ce que nous sommes, pour nous engager dans des actions qui accompliront notre identité et qui rendront manifeste le caractère universel de ce que nous sommes. Retrouver cette expérience des semaines passées pour reconnaître dans celui que nous croiserons, un frère, une sœur, qui partage notre condition, qui n’est pas seulement un frère dans la constitution, qui n’est pas seulement un frère dans le texte biblique, mais qui est du même sang que nous que nous – le sang au sens biblique du terme : la vie. Alors, nous partagerons avec le reste de l’humanité, cette espérance inscrite dans ce texte : l’occasion de rendre le monde autrement plus fructueux qu’il ne l’est actuellement et de pouvoir en jouir ensemble.

Amen

Un commentaire

  1. Merci pour cette belle méditation :
    Je souhaiterais proposer une réflexion de Bruno Latour qui mérite des échanges !
    « le christianisme est invité à se diriger vers le bas après un long moment où nous semblions nous éloigné de toute limite , de voler vers le ciel…La transcendance est devenue mensongère, pour ne pas dire diabolique, et c’est l’immanence , méprisée par des siècles de « spiritualité », qui devient désirable, morale et civique. Pour moi, il est temps de se débarrasser de la question de la croyance et d’en poser une autre : c’est quoi l’incarnation ?Où est-ce que vous vous incarnez et avec qui ?  »
    Les travaux de B. Latour , un des penseurs les plus écouté à l’étranger, mais aussi par ce qu’ il est convenu d’appeler  » la jeune génération climat » qui a servi de fil conducteur , Venu de la sociologie des sciences , B. Latour convie les savoirs au dialogue et au métissage…
    robert Bastide
    Nimes.

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