Culte diffusé sur France Culture, le dimanche 9 mai 2021, à retrouver sur ce lien ce qui vous permettra de profiter des pauses musicales avec Johnny Cash
Chers amis, je vous propose de découvrir un texte biblique qui nous dit que le culte est pour tous. Par exemple, le culte protestant n’est pas réservé aux protestants, de même qu’à l’époque des premiers chrétiens le culte n’était pas réservé aux disciples de Jésus. Nous découvrons cela dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 10. Dans ce chapitre, il est question d’un chef militaire romain qui s’appelait Corneille. Corneille n’était ni juif ni chrétien, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir une vie intérieure si bien que le jour où Dieu s’adresse à lui, il est réceptif à l’appel de Dieu. En l’occurrence, il est d’accord pour entrer en contact avec l’apôtre Pierre, un personnage éminent du christianisme au premier siècle.
Cette rencontre entre Corneille, un chef militaire romain et l’apôtre Pierre, qui n’avaient rien à faire ensemble, elle relève de la grâce. Et, dans un culte, tout commence par la grâce. Nous avons l’habitude de nous saluer en disant que la grâce et la paix nous sont données en abondance de la part de Dieu, selon ce que Jésus-Christ a manifesté durant sa vie. C’est vrai pour nous aujourd’hui, également.
Repentance
Jean-Luc Gadreau : Lorsque l’apôtre Pierre rejoint Corneille, Corneille tombe aux pieds de Pierre et il se prosterne. Est-ce que cela a un rapport avec le culte ?
James Woody : Oui, le fait de se prosterner est un signe d’humilité. Cela montre que Corneille se sent humble devant Pierre. C’est aussi le sentiment qu’éprouvent les croyants devant Dieu. C’est pourquoi, après le temps de salutation, il y a un temps d’humilité dans le culte, que nous appelons aussi prière de repentance. C’est à cela que je vous invite maintenant.
Je reconnais que je ne suis pas à la hauteur de l’espérance divine. Je manque souvent mes rendez-vous avec ma vocation profonde, et, du coup, il arrive que ma vie ne soit plus que l’ombre d’elle-même.
Pour ce que j’aurais dû faire et que je n’ai pas fait ; pour ce que j’aurais dû dire et que je n’ai pas dit ; pour ce que j’aurais dû penser et que je n’ai pas pensé, je demande pardon.
Veuille donc avoir pitié de nous, Dieu très bon qui aime la vie, en nous permettant de renouveler notre existence, pour l’amour de Jésus-Christ qui a sauvé notre vie de l’absurde.
Accorde-nous aussi de pouvoir renouer les relations brisées avec nos frères et sœurs, afin que nous ayons, par eux, une meilleure conscience de ce que tu nous permets de vivre et que nous sachions mieux rendre le monde plus juste, plus agréable.
Amen
Pardon
JLG : il a souvent été dit que le christianisme était une manière de maintenir les gens dans la culpabilité. Avec une telle prière au début du culte, on peut avoir l’impression que les chrétiens doivent passer leur temps à se mortifier et à vivre dans la culpabilité.
JW : c’est vrai si on s’arrête là. Mais l’Évangile nous révèle exactement l’inverse. C’est d’ailleurs pour cela qu’après la prière de repentance, dans le culte, il y a une déclaration du pardon, qui est une manière de dire que notre vie est bel et bien marquée par la grâce, par la grâce seulement. C’est exactement ce que montre Pierre juste après que Corneille s’est prosterné. A partir du verset 26 nous lisons : « Pierre le releva, en disant : Lève-toi ; moi aussi, je suis un homme. 27 Et conversant avec lui, il entra, et trouva beaucoup de personnes réunies. 28 Vous savez, leur dit-il, qu’il est défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d’entrer chez lui; mais Dieu m’a appris à ne regarder aucun homme comme souillé et impur. »
Autrement dit, chacun est digne d’occuper une place dans le monde. Devant Dieu, chacun est reconnu digne de mener librement sa vie, sans culpabiliser. Voilà une grâce, pour nous, aujourd’hui.
Confession de foi
JLG : Si Corneille a pu entrer en relation avec Pierre, c’est parce qu’il avait fait confiance à la parole qu’il avait entendue. On pourrait dire que Corneille a eu foi dans l’horizon que Dieu lui a présenté et qu’il s’est rendu avec confiance vers cet avenir.
JW : exactement. La foi, c’est le fait d’adhérer à ce que Dieu nous propose de vivre. C’est regarder le monde, la vie, avec confiance, une confiance semblable à celle de Jésus. Louis Simon, qui a été pasteur avant moi au temple de la rue de Maguelone, à Montpellier, avait composé une confession de foi centrée sur Jésus, je vous propose de l’entendre : c’est une manière de dire notre adhésion au regard que Jésus a lui-même porté sur la vie.
« Je crois en Jésus de Nazareth.
Dès le début, par son baptême, il s’est ouvertement déclaré solidaire des petits qui attendaient tout du Royaume de Dieu.
Il s’est laissé arrêter, et puis crucifier, pour eux, pour tous.
Pourtant il était la vie ; mais il la donnait, il la donnait à tous, pleinement, belle comme un recommencement, irrésistible comme cette force qui ouvre la porte des prisonniers et les rend enfin libres…
Par amour, il a tenu à montrer que c’était cette vie-là qui était la plus forte; plus forte que le péché, la maladie, la méchanceté, l’imbécillité, la violence, et même la mort. Avec lui, c’est la vie qui a gagné, pour toujours et pour tous!
Je crois qu’aujourd’hui encore il se tient parmi nous, en nous, près de nous:
– parmi nous car il habite toujours du côté des plus petits de ses frères,
– en nous car il demeure constamment le compagnon qui nous fait signe et nous intrigue en son surprenant Évangile,
– près de nous car nous pouvons lui parler avec simplicité et confiance dans la prière.
Par Jésus, Dieu a commencé d’exister pour moi.
Aussi, avec tous les frères, dans l’Église et dans le monde, je veux avec Jésus commencer de vivre pour Dieu. »
Amen
Pause musicale
JLG : Le centre du culte protestant, c’est la prédication. Qu’est-ce qui correspondrait à la prédication dans la rencontre de Pierre avec Corneille ?
JW : La prédication c’est effectivement le cœur du culte protestant. C’est le moment où le pasteur fait le lien entre un texte biblique et la vie quotidienne. On peut dire que Pierre prêche lorsqu’il parle à Corneille, et qu’il va lui présenter Dieu et lui fait découvrir ce que cela change de placer sa vie devant Dieu. Je vais vous lire les versets 34 à 43.
Lecture biblique
Actes 10/34-43Pierre, ouvrant la bouche, dit : En vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, 35mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. 36Il a envoyé la parole aux fils d’Israël, en leur annonçant la paix par Jésus -Christ, qui est le Seigneur de tous. 37Vous savez ce qui est arrivé dans toute la Judée, après avoir commencé en Galilée, à la suite du baptême que Jean a prêché; 38vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de puissance Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu agissant bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable, car Dieu était avec lui. 39Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont tué, en le pendant au bois. 40Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu’il apparût, 41non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu’il fut ressuscité des morts. 42Et Jésus nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester que c’est lui qui a été établi par Dieu juge des vivants et des morts. 43Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.
Commentaire
JLG : on pourrait dire que Pierre fait une leçon de religion à Corneille qui n’est pas quelqu’un qui fréquente pas sa chapelle.
JW : oui, et c’est intéressant parce que cela nous permet de voir comment Pierre parle de Dieu à une personne qui est étrangère à toute étiquette chrétienne et c’est donc extrêmement précieux pour nous tous.
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Dieu pour tous : l’être de Dieu
JLG : Le premier point concerne Dieu.
JW : C’est ce qu’on appelle la théologie : le discours sur Dieu. Ce que l’apôtre Pierre déclare, c’est que Dieu est universel : Dieu est le Dieu de tous. Pierre nous l’explique de deux manières différentes, d’abord en disant que « pour Dieu il n’y a pas de considération de personne (v. 34) et ensuite en disant que « Jésus-Christ est le Seigneur de tous (v. 36) ».
Autrement dit, Dieu concerne tout le monde, qu’il soit juif ou non, qu’il soit chrétien ou non, qu’il croit au ciel ou qu’il n’y croit pas, pour reprendre une image poétique. Sans gommer les différences, sans nier les distinctions, les particularités, Pierre explique que la vie divine transgresse toutes nos étiquettes et nous permet de considérer tout le monde sur un même pied d’égalité. Ici, dans notre texte, païens et juifs ont une égale dignité devant Dieu. Comme il est dit au verset 35, « en toute nation celui qui craint et qui pratique la justice est agréable [à Dieu] ». Il n’est pas nécessaire d’être juif pour être agréable à Dieu. Il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour être au bénéfice de la grâce. Car le Christ Jésus est le Seigneur de tous (v. 36) – cela veut dire que Dieu est un principe d’universalité. Dieu transgresse les limitations que nous nous imposons et qui nous empêchent de prendre la mesure universelle de la vie. Le misérable qui se tient au ras du sol est aussi digne, devant Dieu, que celui qui paie des personnes pour gérer son patrimoine. Le croyant est aussi digne devant Dieu que celui qui n’a jamais entendu parler de la foi. Le malade est aussi digne devant Dieu que le pire des criminels.
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Jésus critère de justice : une vision anthropologique
JLG : Cela nous conduit au deuxième point que l’apôtre Pierre aborde et qui est un aspect plutôt anthropologique, c’est-à-dire qui concerne l’être humain cette fois.
JW : exactement ; c’est lorsque Pierre dit que « Dieu a désigné Jésus comme juge des vivants et des morts (v. 42) ». Bien sûr, lorsque nous entendons cette phrase, nous pensons à bien des tableaux et aussi des portails d’églises qui représentent Jésus assis au milieu d’une foule de personnes qui attendent le jugement dernier, le jugement qui décidera s’ils iront griller en enfer où s’ils pourront se prélasser au paradis. Mais ici il n’est pas question de cela. Le fait que Jésus soit désigné juge des vivants et des morts est une manière de dire que lorsque nous voulons juger d’une existence humaine, il convient de s’inspirer de ce que Jésus a manifesté pendant son vie. Si nous voulons savoir ce qu’est être humain, vraiment, il suffit de regarder à Jésus tel qu’en parlent les évangélistes ou l’apôtre Paul, ou encore Pierre, dans le cas présent. Et ce que dit Pierre, au sujet de Jésus, c’est qu’il a été le messie de Dieu, allant à la rencontre des gens, agissant bien, et guérissant tous ceux qui étaient sous l’emprise du diable.
Je reviendrai sur cette question de la guérison. Pour le moment, je regarde l’ensemble de ce que Jésus a fait pour comprendre ce qu’est une vie bonne.
JLG : Pierre n’entre pas vraiment dans les détails…
JW : et c’est bien compréhensible car être humain ce n’est pas appliquer un programme précis. Jésus n’est pas un coach qui nous aurait donné la liste des choses à faire chaque jour pour avoir l’assurance de ne pas passer à côté de sa vie. Être humain, ce n’est d’abord faire des choses. Être humain, c’est d’abord être, à la manière de Jésus. Cela signifie par exemple être ouvert à Dieu, c’est ce que signifie l’expression « Dieu a oint d’Esprit Saint et de puissance Jésus de Nazareth (v. 37) ». L’onction du Saint Esprit, c’est le fait d’être ouvert à autre chose que nous-mêmes. C’est le fait de ne pas compter seulement sur nous-mêmes, mais d’être ouverts aux interactions avec les autres ; c’est ce que signifie le Saint-Esprit. Nous le voyons très bien au moment de Pentecôte (Actes 2) : le Saint-Esprit, c’est ce qui désigne notre capacité à entrer en relation avec des gens que nous ne connaissons pas et de pouvoir nous comprendre malgré tout. Nous n’avons pas la même culture, nous n’avons pas les mêmes habitudes, nous n’écoutons pas la même musique, nous ne votons pas pour les mêmes personnes et, pourtant, nous pouvons nous rejoindre dans notre univers personnel. Jésus était comme cela. Il était capable de comprendre les gens qu’il rencontrait. Il était capable de comprendre ce dont ils avaient vraiment besoin. Jésus ne cherchait pas à leur inculquer ce qu’il croyait. Il ne cherchait pas à leur inculquer quoi que ce soit d’ailleurs. Jésus s’efforçait de prodiguer aux gens qu’il rencontrait ce qui leur manquait pour être en paix avec eux-mêmes et avec leur entourage. Parmi les choses qu’il leur offrait, il y avait une meilleure image de Dieu, et aussi une meilleure image d’eux-mêmes. Jésus ressuscitait la dignité des personnes qu’il rencontrait. Pour Jésus, les personnes étaient plus importantes que les discours religieux et que toutes les lois. Et Jésus révélait que chacun était en prise directe avec Dieu, avec le sacré : nous avons tous cela en commun, même si nous n’en sommes pas conscients… nous sommes tendus vers plus grand que nous-mêmes. Certains parleront d’idéal de vie, d’autres parleront d’absolu, nous, nous disons Dieu, mais le théologien Paul Tillich parlait de ce qui nous concerne de manière ultime.
Autre chose que Pierre souligne : Jésus allait de lieux en lieux. Jésus n’était pas un sédentaire. Il n’était pas fiché en terre, avec la certitude du sol chevillée au corps. Ce qui comptait, pour Jésus, ce n’était pas le territoire, mais les personnes auprès desquelles il était possible de se rendre et pour lesquelles il agissait bien. Jésus ne campait pas sur ses positions. Il n’avait pas un esprit dogmatique qui consiste à être arc-bouté sur des principes. Ce qui comptait, pour Jésus, c’était de rejoindre chacun dans son identité profonde, ce qui implique de ne pas rester sur son quant à soi, de ne pas s’en tenir aux présupposés, aux préjugés, mais d’être nomade, et d’oser l’aventure de la rencontre avec l’autre.
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Guérir des divisions : une éthique
JLG : vous nous aviez dit que vous reviendriez sur la question de la guérison, d’autant qu’il est question de la guérison de ceux qui sont oppressé par le diable.
JW : l’apôtre Pierre attire notre attention sur un aspect particulier de l’action de Jésus. Il en parle avec une formule qui fait appel à un concept théologique dont nous ne sommes pas forcément très familiers : Pierre dit que Jésus guérissait tous ceux qui étaient sous l’emprise du diable.
Le diable, le diabolos en grec, c’est ce qui divise. Au plus près de la langue grecque, c’est ce qui jette de part et d’autre. Ce peut être ce qui divise une communauté, lorsque l’esprit de chapelle l’emporte sur la communion. Ce peut être ce qui divise une société, lorsque le communautarisme l’emporte sur la cohésion. Ce peut être ce qui divise une équipe, lorsque l’égocentrisme l’emporte sur le collectif etc. Ce peut-être quelque chose que l’on ressent aussi au-dedans de soi. Une personne peut être divisée. Il nous arrive, par exemple, de nous sentir tiraillés : tiraillés entre des intérêts contradictoires, tiraillés entre différentes personnes, tiraillés entre différentes priorités. Et plus profondément que cela, nous pouvons nous sentir viscéralement divisés en nous-mêmes, entre différentes images de soi, entre différentes identités, différentes filiations, différentes orientations aussi. Nous pouvons ressentir des conflits internes très puissants.
C’est de cela que Jésus est venu nous guérir, en faisant le travail inverse de ce qui est diabolique. Jésus a travaillé pour notre unité et le verbe qui pourrait exprimer l’inverse de ce qui est diabolique, c’est symboliser. Symboliser, c’est jeter ensemble ce qui était désuni, ce qui était jeté de part et d’autre. Symboliser, c’est rassembler les fragments épars de notre vie, comme les morceaux cassés d’un miroir, par exemple. C’est notamment à cela que sert la prière : pouvoir réunir tout ce qui fait notre vie et qui est si souvent dispersé. Tout réunir devant Dieu.
Et si nous passons à l’échelle supérieure, cela est vrai aussi pour un groupe, pour une communauté ; c’est vrai pour une société. Devant Dieu, nous pouvons réunir les éléments séparés d’une famille, et reconstituer la famille des frères et sœurs en Jésus-Christ, c’est-à-dire la famille universelle, l’humanité entière. La religion nous donne des mots pour réunir, pour symboliser ce qui est malheureusement séparé. Il y a des mots comme « pardon » ? Ce sont des mots qui réunissent les personnes malgré les actes ou les paroles qui ont fait mal, parce que les personnes valent plus que les blessures ou la méchanceté. Le mot « pardon » est un mot qui dit que nous pouvons réunir des personnes qui se sont opposées par le passé.
Il y a des mots comme « résurrection » qui disent que le malheur n’est pas le point final de notre histoire et que nous pouvons nous réunir dans une commune espérance. Il y a des mots comme « Christ » qui unissent la volonté et l’action. « Christ » symbolise la cohérence entre les paroles et les actes. Il y a bien sûr le mot « Dieu » qui symbolise ce qu’il y a de sacré, ce qu’il y a de plus important dans la vie et qui mérite qu’on s’y consacre entièrement. « Dieu » est un symbole en ce sens qu’il unit les horizons des individus en transcendant les intérêts particulier et en unissant tout le monde vers un intérêt général, ce que nous pourrions aussi appeler un point de vue universel. « Dieu » est un symbole qui nous attire tous vers plus grand que nous-mêmes, par delà tout ce qui a tendance à nous séparer. Dieu, c’est ce qui transcende notre point de vue étroit, c’est ce qui nous ouvre à la dimension universelle de la vie.
Si le diable est ce qui nous divise et nous rend plus fragiles, parce que très isolés les uns des autres, parce que le diable est ce qui renforce notre égocentrisme, Dieu est un puissant symbole qui nous permet de découvrir que la vie est infiniment plus satisfaisante lorsque nous faisons la paix avec nous et avec les autres. Et cela est vrai, que nous nous reconnaissions comme membre d’une religion ou non.
Amen
Pause musicale
Prière d’intercession et Notre Père
Après le discours de Pierre, le texte biblique précise que le Saint Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole, ce qui signifie qu’il descendit aussi sur les païens, comme le précise le verset 45, en conséquence de quoi Pierre ordonna de baptiser tout le monde au nom de Jésus-Christ, qui a œuvré pour la fraternité universelle. C’est dans cet esprit que nous pouvons maintenant prier :
Éternel, notre Dieu, nous te prions pour qu’au sein de chaque religion, de chaque Église, de chaque communauté, de chaque association, de chaque parti, l’ouverture à l’autre l’emporte sur les tentations du repli, de l’exclusion et de l’indifférence. Nous te prions pour que grandisse entre nous le désir de nous comprendre et de nous respecter.
Nous te prions pour ceux qui sont extérieurs à toute foi, peut-être déçus par l’attitude des croyants ; pour tous ceux pour lesquels le Ciel est vide, parce que rien ni personne ne vient rompre leur solitude sur la terre ; pour tous ceux qui désespèrent de toi et des hommes parce que l’histoire répète sans cesse les mêmes tragédies.
Nous te prions pour que dans les bons comme dans les mauvais jours nous soyons fraternels avec tous ceux qui croisent notre route et qu’ainsi, nous incarnions nous aussi la grâce, qui est universelle.
Et nous prolongeons notre prière par les mots que Jésus a enseignés à ses disciples
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Ne nous emporte pas dans l’épreuve,
mais délivre-nous du mal,
car c’est à toi qu’appartiennent
le règne, la puissance et la gloire,
aux siècles des siècles.
Amen
Bénédiction
Et nous pouvons conclure ce culte par une parole de bénédiction, une parole qui dit bien ce que nous sommes appelés à vivre :
Mon frère, ma sœur, la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence
garde nos cœurs et nos pensées, en Jésus-Christ.
Voici, l’Eternel est avec nous.
Amen