Micmac à Micmach


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Saül a reçu l’onction royale en 1 S 10. Il lui est demandé de se rendre au sanctuaire de Gilgal. Samuel s’y rendra aussi pour offrir des sacrifices et il est demandé à Saül d’attendre sept jours. Saül qui vaque à ses occupations agraires et ensuite sollicité pour libérer des tribus attaquées par Nahach l’Ammonite. Il remporte la victoire et il est acclamé roi par le peuple. Il s’ensuit une alliance célébrée par Samuel et le début officiel du règne de Saül avec une bataille qui va s’engager contre les Philistins qui nous est racontée dans ce passage biblique.


1 Samuel 13/1-15

1 Saül était âgé de… ans, lorsqu’il devint roi, et il avait déjà régné deux ans sur Israël. 2 Saül choisit trois mille hommes d’Israël: deux mille étaient avec lui à Micmach et sur la montagne de Béthel, et mille étaient avec Jonathan à Guibea de Benjamin. Il renvoya le reste du peuple, chacun à sa tente. 3 Jonathan battit le poste des Philistins qui était à Guéba, et les Philistins l’apprirent. Saül fit sonner de la trompette dans tout le pays, en disant: Que les Hébreux écoutent ! 4 Tout Israël entendit que l’on disait: Saül a battu le poste des Philistins, et Israël se rend odieux aux Philistins. Et le peuple fut convoqué auprès de Saül à Guilgal. 5 Les Philistins s’assemblèrent pour combattre Israël. Ils avaient mille chars et six mille cavaliers, et ce peuple était innombrable comme le sable qui est sur le bord de la mer. Ils vinrent camper à Micmach, à l’orient de Beth-Aven. 6 Les hommes d’Israël se virent à l’extrémité, car ils étaient serrés de près, et ils se cachèrent dans les cavernes, dans les buissons, dans les rochers, dans les tours et dans les citernes. 7 Il y eut aussi des Hébreux qui passèrent le Jourdain, pour aller au pays de Gad et de Galaad. Saül était encore à Guilgal, et tout le peuple qui se trouvait auprès de lui tremblait. 8 Il attendit sept jours, selon le terme fixé par Samuel. Mais Samuel n’arrivait pas à Guilgal, et le peuple se dispersait loin de Saül. 9 Alors Saül dit: Amenez -moi l’holocauste et les sacrifices d’actions de grâces. Et il offrit l’holocauste. 10 Comme il achevait d’offrir l’holocauste, voici, Samuel arriva, et Saül sortit au-devant de lui pour le saluer. 11 Samuel dit: Qu’as-tu fait ? Saül répondit: Lorsque j’ai vu que le peuple se dispersait loin de moi, que tu n’arrivais pas au terme fixé, et que les Philistins étaient assemblés à Micmach, 12 je me suis dit: Les Philistins vont descendre contre moi à Guilgal, et je n’ai pas imploré l’Éternel ! C’est alors que je me suis fait violence et que j’ai offert l’holocauste. 13 Samuel dit à Saül: Tu as agi en insensé, tu n’as pas observé le commandement que l’Éternel, ton Dieu, t’avait donné. L’Éternel aurait affermi pour toujours ton règne sur Israël; 14 et maintenant ton règne ne durera point. L’Éternel s’est choisi un homme selon son cœur, et l’Éternel l’a destiné à être le chef de son peuple, parce que tu n’as pas observé ce que l’Éternel t’avait commandé. 15 Puis Samuel se leva, et monta de Guilgal à Guibea de Benjamin. Saül fit la revue du peuple qui se trouvait avec lui: il y avait environ six cents hommes.

Chers frères et sœurs, ce passage biblique n’est pas simple à comprendre lorsqu’on l’a sous les yeux, je ne doute pas que vous ayez été quelque peu perdus en l’entendant.

  1. la peur est mauvaise conseillère

Commençons par repérer un élément qui semble être le premier enseignement de ce passage : la peur est mauvaise conseillère.

Au début de l’histoire, Israël doit faire face à l’armée philistine, une armée nombreuse comme le sable que l’on trouve au bord de la mer. Autrement dit, Israël est en infériorité numérique et a de quoi se sentir particulièrement vulnérable. De fait, le rédacteur indique que les Israélites se voyaient en détresse (v. 7), puis un peu plus loin le rédacteur précise que le peuple tremblait. La peur gagne les rangs israélites. Et à la fin de l’histoire, Saül est condamné par Samuel pour s’être mal comporté, pour n’avoir pas gardé le commandement de Dieu. L’oracle est sans appel : le trône de Saül vient de vaciller ; Saül sera remplacé sous peu par quelqu’un qui convient mieux aux yeux de Dieu. Entre les deux, que s’est-il passé ? Saül a offert des holocaustes, des sacrifices.

Cette histoire met en évidence les conséquences négatives que provoque la peur. La peur crée une panique qui conduit à prendre de mauvaises décisions. Saül panique et il ne suit pas la recommandation de Samuel, formulée en 1 S 10/8, à savoir attendre 7 jours Samuel qui devait offrir les sacrifices. Samuel dit que Saül a agi comme un insensé : Saül a agi sous le coup de l’émotion.

Saül sacrifie au moment où le peuple est terrifié et qu’il est sur le point de se disperser – ce qui affaiblirait un peu plus les Israélites. Alors Saül recourt à un vieux truc : la superstition. En sacrifiant, Saül imagine que des rituels vont peser sur Dieu et que Dieu sera favorable au prétexte que les holocaustes auront été brûlés. Saül agit en pensant qu’on peut influer sur la bonne volonté de Dieu. Comme si Dieu était une marionnette qu’on pouvait manipuler par des pratiques qui ne seraient pas autre chose que des pratiques occultes. Ce que fait Saül, c’est un véritablement dévoiement de la religion. Ce que fait Saül, en sacrifiant, c’est principalement sacrifier sa raison (d’ailleurs il se fait traiter d’insensé par Samuel) et sacrifier sa foi sur l’autel de l’insécurité. C’est comme s’en remettre aux pratiques superstitieuses pour avoir le baccalauréat, pour guérir d’une maladie ou pour gagner au loto.

Cette façon de faire dévoie le sens du sacrifice tel que nous l’expose, par exemple, le livre du Lévitique. Le sacrifice ne sert pas à rendre Dieu bienveillant envers celui qui sacrifie. Le sacrifice est là comme une action de grâces pour exprimer le fait que nous avons bien conscience que Dieu est bienveillant. Par exemple, lorsqu’il y a un sacrifice pour le péché, ce n’est pas le sacrifice qui supprime le péché : c’est parce que le péché a été supprimé qu’il y a sacrifice pour exprimer sa reconnaissance. Tout le problème de Saül, c’est qu’il inverse ici la chronologie du salut. Il fait passer d’une théologie de la grâce où Dieu est miséricordieux et nous dispense ce dont nous avons besoin pour vivre, à une théologie des œuvres, à une théologie du mérite qui prétend que Dieu devient bienveillant à notre égard en fonction de nos mérites personnels – soit par de bonnes intentions, soit par de bonnes pratiques, soit par de bons actes, soit en donnant beaucoup d’argent tout à l’heure au moment de l’offrande.

Dans la mesure où Saül agit selon une théologie des œuvres, son comportement est répréhensible. Ce n’est pas tant le fait de la superstition qui est condamnable, que cette image d’un Dieu qui ne serait bienveillant qu’à la condition qu’on l’implore et que l’on fasse acte de justice. C’est Dieu qui nous rend justes et non pas nous qui devenons justes et qui permettons à Dieu d’être miséricordieux.

Comme le peuple hébreu qui se sentait abandonné dans le désert après avoir été libéré de l’Égypte, et qui se sera fait un veau d’or pour calmer son inquiétude (Ex 32), Saül essaie de jouer avec le sacré pour se sortir de la mauvaise passe dans laquelle le peuple se trouve. Ce faisant, Saül joue à l’apprenti sorcier qui voudrait que tout s’arrange grâce à des forces surnaturelles, sans avoir besoin de s’impliquer personnellement. Cela reviendrait à demander à Dieu d’agir à sa place. C’est ce qu’on peut appeler une attitude irresponsable, tout à l’opposée d’une attitude de foi. Les personnages bibliques ne sont pas ceux qui renvoient la balle à Dieu ; ce ne sont pas ceux qui s’abîment en prières en disant à Dieu quel sera le programme de sa semaine en faisant le catalogue de tout ce qu’il y a à régler. Les personnages bibliques sont ceux qui sont conscients des défis à relever, qui prennent conscience qu’ils sont équipés par Dieu pour relever ces défis et qui répondent « Hineni », « me voici ». Les personnages bibliques font acte de responsabilité en répondant aux défis qui se présentent. Ici, Saül est dans une attitude inverse.

  1. Un texte de propagande pour discréditer Saül

Toutefois, dire que Saül est pris en faute parce qu’il s’est laissé aller à ses émotions, ce n’est qu’une partie de la vérité de ce texte. En effet, quand on prend un peu de distance avec ce texte et qu’on replace ce texte dans son contexte, on ne peut faire autrement que se dire qu’il est curieux que Saül soit condamné pour avoir fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû faire, qui ne correspondrait pas à ce qui avait était convenu

D’un côté la consigne était d’attendre Samuel 7 jours, ce qu’a fait Saül. Ce n’est donc pas sur ce point qu’il est condamnable. Nous pourrions même dire que Saül prend ses responsabilités en réagissant en l’absence de Samuel. Mais on peut surtout s’interroger sur la cohérence du récit car entre 1 S 10/8 qui indique qu’il faut aller à Gilgal et attendre Samuel pendant sept jours, il y a le long épisode des tribus attaquées par les Ammonites, auxquelles Saül va porter secours, ce qui lui vaut d’être acclamé roi. Puis il y a un récit de confirmation de la royauté que célèbre Samuel à Gilgal. Et le chapitre 13 commence par l’indication que Saül avait déjà régné 2 ans sur Israël et c’est seulement après qu’il est précisé que Saül est au bout de l’attente des sept jours. Il y a une forte dilatation du temps… Les indications temporelles et topographiques des versets 7b-8 (Saül est à Gilgal et il a attendu Samuel pendant 7 jours comme convenu) indiquent que ces versets sont la suite logique de 1 S 10,8 (Samuel qui demande à Saül d’aller à Gilgal et qui lui indique qu’il arrivera 7 jours après pour offrir les sacrifices). Nous sommes en flagrant délit de déplacement de texte biblique.

De l’autre côté, on apprend de la bouche de Samuel que Saül va perdre sa royauté et que Dieu a déjà choisi le successeur. C’est une chose curieuse, puisqu’au chapitre 15 nous allons avoir un autre récit de disgrâce de Saül qui est rejeté par Dieu au prétexte qu’il n’a pas fait mettre à mort le chef des Amalécites contre qui les Israélites se battaient (1 S 15/18-19, 23). Ajoutons que ce n’est qu’au chapitre 16 que Samuel sera mis au courant que Dieu a choisi un successeur à Saül, qui fait partie de la famille de Jessé. Tout cela relativise la critique faite par Samuel.

Cela montre que la narration actuelle est le résultat d’un texte qui a été inséré dans un autre. L’épisode de Saül offrant des sacrifices aux versets 7b-15 a été inséré dans un récit plus ancien pour justifier du remplacement de Saül par David, le tout préparé dès le verset 10/8 qui n’est pas très compréhensible à la place où il se trouve actuellement.

Le verset 14 indique bien ce qui motive le rédacteur : présenter la transition du pouvoir royal depuis la maison de Saül vers la maison de David, selon une décision qui est attribuée à Dieu alors même qu’il n’a pas encore été question d’une faute de Saül, ni d’un choix d’une nouvelle personne par la volonté de Dieu. Il n’a pas été encore question du choix d’un nouvel homme par Dieu comme Samuel l’affirme si clairement à Saül. Ce choix n’interviendra qu’au chapitre 16 sans la moindre annonce divine au préalable.

La faiblesse de l’argument de Samuel et les contradictions avec le contexte montrent que l’enjeu de ce texte n’est pas la véracité historique, mais la disgrâce de Saül. La faiblesse de l’argument en forme de « qui veut tuer son chien l’accuse de la rage », montre que l’enjeu du texte était d’opérer la disgrâce de Saül qui n’avait rien fait qui mérite une telle sanction : ce texte est un texte de propagande.

Saül n’aurait pas respecté la lettre du commandement divin ? Mais les textes bibliques ne font que montrer des personnages bibliques qui transgressent la lettre de la loi lorsqu’elle empêche la suite de l’histoire. Et qu’a fait Saül ? Il s’est efforcé de permettre la suite de l’histoire, peut-être pas de la manière la plus heureuse qui soit, mais au moins il a essayé, il a inventé quelque chose qui ne fasse de tort à personne. Nous assistons à un procès en illégitimité qui ne répond qu’à un seul impératif : effectuer le transfert de royauté du Nord vers le Sud. Ce texte a pu servir de propagande en faveur du roi Josias dont le projet politique était d’étendre le royaume du Sud sur les terres du Nord. Il fallait pour cela une réécriture de l’histoire d’Israël qui explique que la royauté du Nord avait été transférée à un roi du Sud.

  1. Une nécessaire interprétation personnelle des Écritures

Quel est l’intérêt de ce travail de réécriture dans un texte biblique ? Pour nous, lecteurs, l’intérêt est double. D’abord, quand on comprend ce type de mécanisme rédactionnel, nous sommes moins effrayés par le caractère embrouillé de ce texte biblique. Du coup, le micmac de Micmach[1] devient quelque chose de familier. Le lecteur est face un jeu d’intrigues de cour, non pas pour nous dire comment il faut faire dans la vie, mais plutôt pour démonter des mécanismes qui sont encore à l’œuvre de nos jours. Cela nous permet de nous y préparer et de ne pas être trop décontenancés lorsque nous les observons. Face à des micmacs, nous pouvons être stupéfaits, effrayés et peut-être nous mettre à trembler comme le peuple hébreu. Avec le premier enseignement, nous nous souvenons qu’il ne faut pas se départir de notre raison et ne pas avoir une réaction trop émotive

Ce texte sur la peur qui est inséré dans un contexte politique est une manière de dire, quelques siècles avant Emmanuel Kant, que le pouvoir corrompt, qu’il fait perdre la raison : « Il ne faut pas s’attendre à ce que des rois philosophent ou à ce que des philosophes deviennent rois, mais il ne faut pas non plus le souhaiter, parce que détenir le pouvoir corrompt inévitablement le jugement libre de la raison. »[2]

Ici, nous avons un rédacteur qui nous met en garde contre les méfaits du pouvoir. En mettant ensemble des textes, l’éditeur des livres de Samuel agit différemment du rédacteur du livre des Chroniques qui compose un récit parallèle en éliminant ce genre d’épisodes parce que son projet n’est pas de démonter les mécanismes du pouvoir. L’éditeur de Samuel nous livre de quoi nourrir notre réflexion sur le pouvoir, afin de nous mettre en garde contre une utilisation de l’histoire et du religieux à des fins de propagande, pour asseoir un pouvoir ou conforter une ambition personnelle.

Le micmac de michmach tient au fait que ce texte est témoin des paradoxes de la vie. Plutôt que lever les paradoxes, le rédacteur préfère les présenter pour nous préparer à ces moments où notre vie est en tension. Notre vie est en tension permanente entre nos craintes et nos espoirs ; entre nos envies personnelles et l’intérêt général. La vie peut être un véritable micmac, une tension entre des forces contraires. Le paradoxe tient aussi à la tension entre le fait que nous voudrions que la Bible soit un texte sacré et qu’il suffise de la lire pour entendre la parole de Dieu résonner à nos oreilles, et le fait que ses rédacteurs n’imaginaient pas qu’ils étaient en train d’écrire un texte qui deviendrait la Bible. C’est nous qui en avons fait la Bible.

Ce texte met en lumière notre responsabilité face à la vie, face à ce qui arrive, face à ce qui nous arrive. Le texte lui-même se révèle dans sa capacité à nous aider à comprendre le monde en exposant les intrigues à l’œuvre dans l’histoire. Les livres de Samuel ne cherchent pas à nous décrire un monde idéal, il ne cherche pas à nous dire ce que devrait être la vie ; il nous révèle le monde tel qu’il est, la vie telle qu’elle est, avec ses grandeurs et ses faiblesses, de manière à ce que nous ne soyons pas trop effrayés de ce que nous constatons au fil des jours. Ne pas être trop effrayés par les intrigues, par les micmacs, de manière à ce que nous gardions notre raison et que nous ne prenions pas de décisions sous le coup de la peur.

Nous avons tous suivis les épisodes, qui relèvent de la téléréalité, sur la constitution de la nouvelle Assemblée nationale, et toutes les intrigues pour l’élection de son bureau et des commissions, et puis les discussions sur la motion de censure. Voilà un bon exemple des tensions de la vie et des paradoxes qu’il peut y avoir entre l’intérêt général et un intérêt de groupe ou un intérêt personnel. C’est la raison pour laquelle il peut y avoir des discours contradictoires au sein d’un même groupe, selon l’intérêt qu’on privilégie. Il peut y avoir des décisions, des votes, motivés par la peur.

Ce texte biblique fait partie de cet équipement spirituel qui nous aide préserver notre liberté de jugement comme nous sommes confrontés à ces situations. Ce texte nous aide à surmonter les tensions de la vie et à transcender les paradoxes en orientant nos pensées en direction de l’Évangile. Il y a à la fois un enseignement sur la peur qui est mauvaise conseillère et sur la corruption de la raison par l’exercice du pouvoir. Entre le risque de la peur et la menace du pouvoir, la foi nous permet de frayer un chemin du salut. La foi, notre adhésion à la théologie que propose la Bible, est une adhésion à une chronologie du salut qui nous permet de placer chaque chose à une juste place : miséricorde de Dieu, justification, action personnelle, et non pas action personnelle, miséricorde divine et justification personnelle. Parce que notre justification vient avant notre engagement personnel, alors nous sommes libres de toutes les compromissions. Nous sommes libres de tous les micmacs. Nous savons que notre identité, notre personnalité est en Dieu et qu’elle ne pourra jamais nous être retirée. Voilà ce que permet la foi qui fraye son chemin entre la peur et, ici, la corruption du pouvoir. Dieu révèle notre capacité à assumer ce qui nous arrive, révèle notre capacité à relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Ce n’est pas parce que nous allons relever les défis que nous sommes quelqu’un. C’est parce que nous sommes quelqu’un que nous allons relever les défis. Grâce à Dieu.

Amen

[1] Il est d’ailleurs possible que cet épisode soit l’origine du terme micmac, mischmasch en allemand et mishmash en anglais.

 

[2] E. KANT, Vers la paix perpétuelle. Article secret en vue de la paix perpétuelle, p. 109

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